Article de Cathy Orlando




Article de Cathy Orlando


Julien Nigault au café galerie de printemps de l’atelier des près à Pareid
Bercées par le doux vent de mai, auréolées du soleil printanier déjà chaud pour la saison, les peintures de Julien se fondent dans le cadre bucolique du jardin de Béatrice et Olivier BELOT-LE DELEY. Accrochées sur un fil entre deux arbres, adossées aux troncs ou posées au pied des fleurs, elles font corps avec le paysage et offrent à ce cadre verdoyant une décoration somptueuse. L’ensemble ne manque ni de charme ni d’ingéniosité. Il y a une évidence dans cette rencontre, la peinture grandeur nature, la nature grandeur peinture….
Le créateur, Julien NIGAULT, jeune jarnysien, se dit ravi de cette exposition au sein d’un tel cadre naturel, humain et bienveillant. L’histoire remonte aux années collège où Béatrice, alors professeur de dessin, perçoit la sensibilité artistique de Julien. L’année dernière, une rencontre fortuite a permis de renouer des liens et de concrétiser ce WE d’exposition.
Julien est un autodidacte qui exprime ses élans au sein de la peinture, la musique, l’écrit. C’est la musique, qu’il écoute et pratique (il a même créé 2 CD) qui inspire ses peintures. Elle lui offre des atmosphères, une ambiance, développe des perceptions olfactives, tactiles… que Julien prolonge et inscrit dans le visuel de ses peintures.




Le titre de son exposition, «  l’imagination a toujours tort », est aussi le titre d’un essai qu’il a écrit. Il y développe un regard personnel sur le processus de création, comme « créer sans se faire happer par l’intellectuel, le conceptuel, le sentimental. Il est nécessaire d’avoir un discernement personnel, qui vient de l’expérience, pour entrer dans l’imaginaire sans se couper du monde ». Il y a chez Julien un sens aigu de l’authenticité en lien avec ce qu’il ressent en lui, une fidélité à son savoir personnel acquis et sans cesse renouvelé par l’expérience, une intensité à suivre sa voie sans se fourvoyer, sans se compromettre.
Il explique « qu’il faut réinventer le métier et le retrouver autrement, redéfinir l’art au même titre que notre société ».
Sa production est impressionnante et variée; il cherche « à mettre en valeur la noirceur et la lumière, à  retranscrire l’aspect olfactif de l’humain et tout le panel des sensations de la vie ».
Il parle des gestes simples de la vie vécus en conscience, qui nous ouvrent à tout un champ de perceptions et apportent la sérénité.
Ses peintures interpellent nos sens et les mettent en éveil, mélangent intimement l’infini grand et l’infiniment petit, le coloré et le sombre, offrent le relief et la profondeur du voyage qu’il vit et auquel il nous convie.
Oser montrer, oser confronter sa peinture aux regards, oser risquer de se dévoiler, tels sont aussi les enjeux de ce WE. Le vif intérêt porté à son travail le confirme dans sa démarche et valide aussi son talent, pour les autres et lui-même.


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